Broken English, l’amour sans Photoshop
31072008Si Bridget Jones avait été réalisé par Sofia Coppola, ça s’appelerait Broken English. Soyons réalistes : les chances que vous alliez voir ce film, premier long métrage de Zoe Cassavetes, fille de John (Cassavetes) et de Gina (Rowlands), sont pelliculaires. Premier et principal obstacle : la faiblesse de la distribution (il n’est projeté que dans 22 salles en France, dont 3 seulement à Paris). Le côté « ciné indé » + « fille de » est à double tranchant : il peut agir comme aphrodisiaque ou comme spray répulsif, c’est selon. La synopsis peut laisser sceptique, tant il semble que tout a été dit sur l’amour, la rencontre, la difficulté de s’engager, la crise de la trentaine. Le profil de Nora rappelle celui de nombreuses célibataires endurcies : tous ses amis sont en couple, sa famille lui met la pression, elle boit trop et/donc couche avec des cons. Naturellement, lorsqu’enfin un homme lui parle d’amour, avec un accent français ignoble (« youard so bioutie-foule, ken ail quisse you? »), elle prend la tangente. C’est que la demoiselle est, en plus, sévérement névrosée ! En dépit de la catégorie « Comédie romantique », ce n’est ni une franche comédie ni très romantique. Et pourtant …
Catégories : Ciné
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